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pour leur faire l’offrande de l’honneur qu’ils ont reçu ; puis des festins magnifiques sont donnés à tous les membres de la famille et à tous les amis. Pendant plusieurs jours on se livre à toutes les manifestations de la joie la plus vive. L’élu est porté comme en triomphe. Lorsqu’il va annoncer la nouvelle de son succès à ses connaissances et aux membres de sa famille, un orchestre de musiciens l’accompagne, ses amis se tiennent autour de lui portant des bannières de soie rouge et lui font cortège. Il est acclamé par la population comme un roi qui aurait remporté une grande victoire. Sur les murailles de sa demeure sont affichées des lettres portant à la connaissance de tous le succès qu’il a remporté. Ces mêmes lettres sont envoyées dans toutes les familles avec lesquelles l’élu entretient des relations. Naturellement, l’éclat de ces fêtes et de ces honneurs n’est pas fait pour ralentir l’ambition des candidats. Toutes ces solennités attisent l’émulation et excitent ceux qui ont conquis les palmes du premier degré à prétendre à celles du second. Les