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III


LES PASSIONS


Les passions dramatiques n’ont pas, dans notre théâtre, la même inspiration que dans le théâtre français. Dans celui-ci, la passion dominante est l’amour ; toutes les autres forces qui dirigent le cœur humain n’ont qu’une influence secondaire. Toute action, comique ou tragique, a pour mobile l’amour. Notre théâtre n’a pas donné à cette passion une importance dramatique aussi exclusive, par cette raison que nous l’interprétons comme un sentiment. L’amour tourmenté, tyrannisé, paraîtrait à nos yeux une exagération. Ces