Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/80

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il ne faut pourtant eftimer que la fcience foit vayne, autrement le laboureur augureroit mal, qui opineroit par les fleurs abondance des fruictsn & le medecin vne crife en vne fiebure ardente, par vne grande rigueur ; les nauchers la tempefte, par l'eflancement des Daulphins dans le port ; & le capitaine les ambufches, par quelque apparence, puis que le cõtraire peut arriuer, par l'implication des caufes : les animaux ne font pas moins deceus en leur preuoyance : car bien que l'aduenement des hirondeles ameine auec foy couftumierement en ce pays le Prin-temps, neantmoins, comme on dit, ver non una dies, non una reducit hirundo, eftant quelquefois preuenuës du froid extreme qui les extermine : de mefme pouuons nous dire de leur defpart fur la fin de l'Automne, que bien fouuent font precipitées en la mer par les pluyes. Or pour retourner à mon droict fil, ie voudrois demãder à ceux qui n'adiouftent point de foy aux influences & puiffances occultes du ciel, d'où vient que pour peu qu'vn homme foit bleffé à la tefte, eftant à Paris il eft en grand danger de mort, où au contraire en ce pays on en void plufieurs enormemẽt bleffez, qui à grãde peine feulement auront-ils la fiebure. Ie fçay bien qu'ils me diront incontinent que c'eft à caufe du froid, qui eft tant ennemy des playes de tefte, lequel eft extreme à Paris, au refpect d'icy, qua'infi foit, les playes font |