Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/79

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d'où dependent toutes les tempeftes qué y furuiennent, fi elles ne font moderées de la crainte de Dieu, & reprimées de ieuneffe, par bonne education. Ie ne diray rien de ceft ancien philofophe Thales Milefius, lequel comme fut vn iour repris d'vn fiẽ amy, de ce qu'il l'eftimoit trop contemplatif à l'Aftrologie, fcience qui ne le pouuoit enrichir, à fon iugement . Il mõftra bien à celuy-là qu'il auoit bien le moyen de s'enrichir, par le moyen de cefte fcience : car preuoyãt par la fcience des aftres, la cherté qu'il y aurait de l'huyle l'année fuyuante, il vendit tout fon bien, & l'employa à l'achept de l'huile, & par cefte forte il s'enrichift : car il arriua qu'il y euft telle cherté d'huile l'année fuyuante, qu'il le vendit ce qu'il voulut : Ariftote homme de grande authorité nous fait foy de cela, tels nous ont failly, nous n'auons plus qui bandent leurs efprits à vne fcience tant diuine, finon quelques ignorãs, qui pour affecter quelque profit aux libraires, font deshonneur à l'Aftrologie, donnans par ce moyen occafion à plufieurs, de l'appeller mere d'impoftures. Au refte pour conclure cecy, Dieu à donné ce pouuoir aux animaux bruts, de preuoir plufieurs chofes à venir, comme l'Alcion de preuoir la tẽpefte. En aura-il defpouillé l'hõme qu'il a conftitué maiftre par deffus eux : & qui eft doüé d'vn vray rayon de diuinité ? Que fi on s'abufe en telle prouidence, pource que tout ce que nous fçauons eft pofterieur, [D4] à fa caufe,