Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/77

Cette page n’a pas encore été corrigée

de l'année mil fix cens & fix : que fi telles incommodités, à tout le moins des maladies, nous fuffent arriuées par l'excés des qualités premieres, qui doute qu'on n'euft trouué fon contraire, par l'excés d'autres qualités, opposãt le chaud au froid, le fec à l'humide, &c. Mais rien moins fans aucun remede, tout à paffé comme il auoit efté predict, & que les influẽces promettoyẽt, & note tres-biẽ le docte Aueiga, auec Fernel, que aux années contagiées par influences, les faifons font quelque fois plus regulieres, que beaucoup d'autres où il n'y aura point de pefte. Ie fçay bien que plufieurs fe font trouués ennemis iurés des mathematiques, combien qu'à la verité ils ne fuffent ignorans d'icelles, & qu'ils recognuffent combien de profit on en pourroit tirer, fi elles eftoyẽt traictées ainfi qu'il faut, & principalement celle qui predit par le mouuement des cieux, le changement de l'air; mais voyant que chafcun s'empefchoit à predire, & que parmi vne infinité de predictions, il n'y en euft pas vne qui rencontraft, à iufte occafion comme il leur fembloit, ils condamnerent pour l'abbus la fcience mefme. Voyla pourquoy ils en ont efcrit contre, & à deffein, toutesfois fi on prẽd garde aux predictions des hommes mieux entẽdus, on treuuera qu'on les reiette à tort, puis qu'elles font fi admirables, qu'elles rauiffent les efprits, & des plus doctes, & des plus idiots ; les contraignant de croire, qu'il y a quelque [D3] chofe