Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/74

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Il femble vrayement que c'eft fans raifon de recoignoiftre chafque forme doüée de fi excellentes qualités, & defpouiller la forme de ces flambeaux d'icelles difons, difons pluftoft auec Ariftote, en recognoiffant la foibleffe des chofes celeftes, que tout ainfi que la chauue fouris à la veuë trop debile pour voir & contempler la clarté du Soleil, que ainfi les yeux de noftre entendemẽt font trop caffieux pour recognoiftre les vertus excellentes du ciel ! Que s'il eft vray (cõme dit Platon) que chafque efpece d'animaux eft fauorifiée particulièrement de quelque aftre du ciel, d'où leur procederoit cefte faueur , finon de quelque vertu fecrette de ceft aftre, qui fymbolize auec leur forme, & nature fecrette d'iceux animaux ? Quand on oppofera à ces donneurs de raifon, l'experience que lon a eu de tout temps, que l'oppofition des hautes, & fignalées planetes : il arriue indubitablement (fi Dieu ne deftourne le coup) des grands changemens au monde, comme guerre, pefte, famine, inondatiõs, changemẽs d'eftat, & des republiques, comme tres-bien ont remarqué Ptolomée, Leupolde, & Alcabice, trois grãds mathematiciens. Que refpõdront nos gẽs là deffus ? quelle caufe manifefte donneront-ils à ces changements ? Certes ie ne fçay, & fi fuis bien affeuré, que par telles cõionctions cela eft aduenu, au grand eftonnement des plus fages : comme lors que Saturne, |