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vne forme & façon de viure ordonnée felon les fix chofes non naturelles, & confifte en l'air, au boire, manger, & tout ce que pour le nouriffement fe prend par dedans, au mouuement & repos de tout le corps, ou de quelque partie d'iceluy, au dormir, au veiller, à la rétention, & deiection des excremens, & aux affectiõs de l'efprit, fous l'air font auffi compris les bains, & le coït, ou acte Venerien foubs le mouuement. Si nous voulions mettre icy par efcrit particulierement tout ce qu'il faudroit dire touchant les chofes nõ naturelles, nous ferions par trop prolixes, parquoy me contenteray d'en dire ce qui eft de plus notable, renuoyant le lecteur aux chapitres particuliers que nous auons faict cy deuant. Quant à l'air, il peut beaucoup, tant à la guerifon des maladies, comme pour conferuer la fanté : car il eft impoffible à l'homme qu'il puiffe viure fans le refpirer, de mefme comme il eft impoffible aux poiffons de pouuoir viure hors de l'eau, ioint auffi que les efprits prennent vne grande force & vertu de l'air : car fi l'air eft mauuais & infecté, les efprits font merueilleufement offenfez, & par confequent le cœur, & principalemẽt le cerueau qui en reçoit la premiere attaque : car comme il eft merueilleufement delecté par les fuaues & bien refpirantes odeurs, auffi eft il fort offenfé par les mauuaifes & malignes : telle eft la fumée & vapeur de certains fimples, comme du foufre, la fumée de la |N3|