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venu ; mais ce n’était pas le moyen de me sortir du pétrin.

J’ai songé aussi à embrasser la noble profession de marchand de contremarques ; mais c’eût été faire encore concurrence à cet estimable M. Beysson.

Tout bien considéré, il n’était pas une carrière qui me fut ouverte. Il ne me restait plus qu’à me faire recruter par quelque Fontana ou à vagabonder comme un simple mendiant de la quatorzième catégorie : l’idée que je pourrais, dans ces deux cas, être arrêté ou ramassé et mis à l’ombre avec quelque carliste convaincu, me fit abandonner ce dernier projet.

Et je résolus de ne pas déserter le drapeau de la littérature.

Or, comment suivre cette inspiration ?

En réapparaissant avec mes collaborateurs dans un journal publié sous un nom plus ou moins quelconque ? — Allons donc, le général l’aurait saisi et interdit, avec raison.

Admettons qu’il ne le fit pas, c’eût été essayer de tourner la loi, et celle-ci est trop large pour qu’on la tourne avec autant de facilité.

Donc, j’ai prié Sibilot, Danderi, Ergasile, An-