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dévorée en un clin d’œil par quarante-huit punaises.

— 3o On connaît maintenant la véritable cause de l’incendie de l’Alcazar, d’abord attribué à l’explosion d’un pétard (erreur !) ; ensuite au caractère hargneux et à la gourmandise prononcée du chien du piston de l’orchestre (erreur encore !). Ce sinistre est tout bonnement dû à notre collaborateur Sibilot qui, se promenant ce jour-là dans les coulisses et y méditant sa lettre au shah de Perse, a eu l’imprudence d’éternuer bruyamment, ce qui a déterminé l’inflammation immédiate de la scène et de l’établissement.

— 4o Depuis quelques jours, l’ami Bourelly maigrissait d’une façon inquiétante. Vendredi, il alla voir le docteur qui lui ordonna un lavement à la graine de lin. Le clystère fut pris ; mais, ô fatalité ! le malheureux, ayant aussitôt après signé nos exemplaires du dépôt, rendit à la stupéfaction générale d’honnêtes fabricants de clovisses qui se trouvaient là… devinez-quoi ?… Un ruisseau de pétrole ! Ce liquide insurrectionnel, s’étant répandu aussitôt dans les environs d’Endoume, y détruisit les nombreuses récoltes de blé et de chicorée que de braves habitants s’apprêtaient à moissonner.

— 5o Etc.