permis que je fusse, pendant dix-sept ans, l’esclave de l’enfer. Mon avilissement a été tel que j’ai osé inspirer les libelles les plus infàmes contre le Pontife vénéré qui, sans que je le susse, priait pour moi. Et Dieu, enfin, a voulu signaler sa clémence merveilleusement grande, en la faisant éclater dans ces circonstances caractéristiques : c’est au moment où je dépensais tous mes efforts à outrager plus que jamais la mémoire de Pie IX, c’est à ce moment même que la lumière de la grâce m’a éclairé.
Pie IX, écrivant à mon père, disait :
« Que le Seigneur te bénisse, et qu’il illumine tes fils tant et si bien qu’ils voient et embrassent la vérité ! »
Le vœu pontifical de 1869 s’est accompli en 1885. Dieu, dont nous ne pouvons comprendre les plans sublimes, a toléré qu’un homme donnât toute la mesure possible de l’impiété, et il a voulu aussi qu’après l’abomination poussée au comble, le vœu de son vicaire s’accomplît.
Quels chétifs vers de terre nous sommes dans les infinis de l’éternité !