Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/400

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tait, a dû, à son tour, abandonner jusqu’à son dernier sou aux liquidateurs de sa librairie.

Enfin, quelques personnes se sont étonnées que cette maison d’édition se soit effondrée ainsi, sans trouver d’acquéreur.

En voici la raison :

Ce ne sont pas les acquéreurs qui ont manqué ; mais ceux qui se présentaient me demandaient l’autorisation de rééditer mes œuvres anti-cléricales qui formaient la partie la plus importante du fonds de commerce.

Voyons, en conscience, pouvais-je accorder cette autorisation ? et ne devais-je pas, comme je l’ai fait, m’opposer au contraire à toute réimpression de mes ouvrages maudits et rétractés, quelles que pussent être les conséquences de mon refus ?

Laissons-là ces explications. Que les républicains et les libres-penseurs s’imaginent que, d’une manière ou d’une autre, c’est le vil intérêt qui m’a guidé ; peu m’importe. Comment, eux, incrédules, eux qui ne voient en tout que la matière, comment pourraient-ils envisager une conversion autrement qu’en se plaçant à un point de vue matériel ?

Plaignons ces aveugles. Il leur est im-