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sont à Lyon, Nîmes, Marseille et Montpellier ; par contre, on n’avait pas pu réussir auprès de la cavalerie ni auprès du génie.

Les fusils, en outre, ne manquaient pas. Un financier, ami de Gambetta, avait avancé des fonds considérables pour l’acquisition des armes et des munitions, qui furent passées clandestinement par la frontière des Vosges : c’est pour récompenser ce banquier républicain que fut faite plus tard l’expédition de Tunisie ; personne n’ignore que cette campagne a eu surtout pour but une spéculation financière sur la dette tunisienne mise à la charge de la France par suite du protectorat.

Bref, la conspiration de 1873 était gigantesque, et, si elle n’éclata pas, ce fut parce que le comte de Chambord préféra renoncer au trône plutôt que d’accorder certaines concessions.

Ce fut donc la Franc-Maçonnerie qui, à l’occasion de ce complot, réconcilia Bordone et les opportunistes.

Depuis lors, l’escroc, l’espion international, le mouchard glissé auprès de Garibaldi, le traître qui s’est approprié la solde abandonnée par le vieux patriote et sa famille, en un mot,