du général Garibaldi et procèdera à l’élimination du sieur Bordone dont les antécédents judiciaires et la conduite ne sauraient se concilier avec le caractère de représentant du gouvernement français.
M. Frappoli a conservé l’ordre ci-dessus et j’ai pu en avoir une copie authentique.
Quels étaient donc les antécédents judiciaires de Bordone, dont parlait Gambetta ?
Le pharmacien d’Avignon n’ayant pas voulu se laisser éliminer, le gouvernement tint à se renseigner à la source la plus directe. Le ministre de la justice écrivit au procureur de la République d’Avignon, pour lui demander le casier judiciaire de Bordone. Voici la dépêche du procureur au gouvernement :
Copie du casier judiciaire de Bordone :
« 2 juillet 1858, tribunal correctionnel de Lachâtre ; détournement d’objets saisis ; 50 fr. d’amende.
« 24 juillet 1860, cour de Paris ; escroquerie ; 2 mois de prison ; 50 fr. d’amende. »