Chaque adhérent à la Petite Œuvre se vouait à la propagation de la dévotion à Notre-Dame du Sacré-Cœur. Nous avions l’ambition de pourvoir, en partie, aux frais des missionnaires d’Issoudun. C’est dans cette ville que l’idée, à laquelle l’abbé Jouet consacrait sa vie, avait pris naissance.
Le minimum de cotisation était un sou par an.
Un de mes condisciples, Étienne Jouve, — qui, lui, ne s’est jamais écarté de la bonne voie, et qui occupe aujourd’hui une place distinguée dans la presse méridionale, — avait rimé, en faveur de la Petite Œuvre, dont il était aussi zélateur, quelques vers, que nous avions fait imprimer en tête de nos feuilles de cotisation.
Son appel à la charité catholique commençait ainsi :
Un sou par an, c’est peu de chose,
Et c’est beaucoup. Les grands effets
N’ont bien souvent qu’une humble cause ;
Les grands fleuves sont ainsi faits.
Et, en vérité, nous nous donnions beaucoup de peine pour mener à bien notre entreprise. Dans nos familles, chez celles de nos amis, partout où nous avions des connais-