ques personnalités qui ont un rang dans la République ; mais, comme la plupart existent, leur silence, — car toute négation est impossible, — sera éloquent.
Bordone était un pharmacien d’Avignon. Je dirai tout à l’heure pourquoi il se lia avec Garibaldi. En 1870, il se fit donner, par la Ligue du Midi, la mission d’aller chercher à Caprera le vieux général italien.
Le gouvernement de Tours nomma Bordone colonel d’état-major. Gambetta, cependant, fut opposé à cette nomination. Le 15 novembre, il confiait les fonctions de chef d’état-major du corps de Garibaldi au colonel Frappoli, un italien.
Voici l’ordre de Gambetta, dont il ne fut pas tenu compte, tant était grande alors la confusion des pouvoirs :
Le membre du gouvernement de la Défense Nationale, ministre de l’intérieur et de la guerre, confirme itérativement M. le colonel Frappoli dans les fonctions de chef d’état-major du général Garibaldi, qui avaient été déterminées par décision du gouvernement.
C’est à lui seul que je reconnais ce titre et les pouvoirs qu’il comporte.
Il ira donc prendre immédiatement ce poste auprès