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naux les plus répandus de Paris et de la province, en leur donnant un fort intérêt dans l’entreprise.

J’allai trouver d’abord le directeur de la Lanterne, M. Eugène Mayer, et je lui fis la proposition suivante :

— Vous avez en province trois ou quatre cents correspondants, à qui vous expédiez chaque jour votre journal par quantités considérables d’exemplaires. En vertu des tarifs des chemins de fer, vous avez droit, pour chaque expédition, à un nombre fixe de kilogrammes, nombre que vous atteignez rarement. Eh bien, j’ai des brochures que vos marchands pourraient prendre en dépôt ; pourquoi ne vous en serviriez-vous pas pour compléter le poids de vos paquets de journaux ? Vous les enverriez ainsi d’office à vos correspondants. Les marchands, au bout d’un certain temps, vous renverraient de la même manière celles qu’ils n’auraient pas vendues. Cette combinaison, supprimant pour tout le monde les frais de port, serait extrêmement avantageuse aux uns et aux autres.

M. Mayer accepta, et, dès lors, il vendit à ses correspondants non seulement son journal, mais encore les brochures de la Biblio-