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droit de me reprocher le mal immense dont je me suis rendu coupable, afin que chacun sache bien que je dois une réparation sans limites.

Beaucoup de chrétiens comprirent immédiatement le danger de ces publications s’adressant au peuple ; un d’eux, Paul de Cassagnac, le dénonça le premier à la tribune de la Chambre.

J’envoyai, le 15 mai, au rédacteur du Pays une lettre d’insultes, dont il eut le bon sens de ne tenir aucun compte. M. de Cassagnac, ne se préoccupant pas de mes colères, continua à exprimer, dans son journal, sa façon de penser sur ce genre de propagande sauvage que je venais d’inaugurer à Paris.

Alors, je priai deux de mes amis, députés du Midi, l’un des Bouches-du-Rhône, l’autre du Var, de se rendre auprès de leur collègue conservateur et de lui demander en mon nom réparation par les armes.

J’aurais voulu avoir un duel avec M. Paul de Cassagnac ; mon orgueil en eut tiré vanité. Je ne pus obtenir cette satisfaction. Le député du Gers montra à mes témoins mon épître du 15 mai, en leur disant simplement ceci :

— Je ne comprends pas pourquoi M. Léo Taxil vient me demander raison d’une offense,