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— On ne passe pas !

— Mais je suis le citoyen Pancin.

— Je le sais bien ; seulement, j’ai ordre de ne laisser sortir personne sans laisser-passer.

Pancin remonte dans le premier bureau venu, prend une feuille de papier quelconque et y écrit ces mots :


Laissez passer le citoyen Pancin.


Signé : Pancin.


Puis, il descend gravement et remet son papier à la sentinelle.

Le civique lit.

— Très bien, citoyen, vous êtes en règle.

Et il lui permet enfin de sortir.

Cette simple anecdote, authentique, quoique invraisemblable, suffira à donner la mesure du gâchis dans lequel la Commune pataugeait.

Le 4 avril, au matin, on fut tout surpris de voir la troupe campée sur plusieurs points de la ville.

Pour s’emparer de la Préfecture, l’armée régulière n’avait qu’à se présenter aux portes et à entrer.