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et un dépit, dont j’ai, quoique innocent, éprouvé souvent les effets. Henri Fouquier ne pardonna jamais une telle avanie à ceux qu’il pensa en être les auteurs. C’étaient les civiques, assistés de plusieurs jeunes gens de la Légion Urbaine, qui lui avaient fait faire la désagréable culbute : ma qualité de légionnaire me désigna à son ressentiment ; et, depuis lors, dans tous les journaux qui ont publié sa prose, le rancunier ex-secrétaire de Gent n’a jamais manqué l’occasion de décocher contre moi ses critiques malveillantes et rageuses.

Mais, je le répète, le dépit d’Henri Fouquier s’est, en ce qui me concerne, trompé d’adresse ; car je ne fus pas au nombre de ses baigneurs ; c’est le lendemain seulement que j’appris, par la voix publique, l’histoire de cette malpropre vengeance de mes camarades de la Légion.

Le 24, la Commune Révolutionnaire fut constituée. À sa tête était Gaston Crémieux, le jeune président de l’ancien comité anti-plébiscitaire. Les autres membres avaient été pris dans le conseil départemental et parmi les orateurs les plus exaltés des clubs.

L’armée régulière, ne reconnaissant pas la