quitter envers Marseille qu’en lui dévouant, à elle, à son magnifique et riche avenir, à la démocratie vive et intelligente qu’elle contient dans ses murs, tout ce que j’ai d’intelligence, de dévouement sans réserve, avec le plus inaltérable attachement.
Écrivez-moi, je vous prie ; je vous laisse juge de mon émotion contenue depuis hier.
On voit que la dépêche était aux frais de l’état ; l’ami Spuller ne ménageait pas les mots, il en était même prodigue.
Mais là n’est pas la question.
Quand on reçut, à la Préfecture de Marseille, ce mirifique télégramme, Gent, Fouquier et les autres partirent d’un formidable éclat de rire.
Jamais on n’avait télégraphié à Gambetta pour réclamer sa recommandation en faveur de Spuller, personne n’avait songé à la candidature de Spuller dans les Bouches-du-Rhône.
Voici ce qui s’était passé :
Gambetta avait fait part à Gent de ses difficultés avec Jules Simon ; il avait déclaré à son ami que, se voyant tenu en échec par ses collègues du gouvernement, il se retirait. Et Gent, en style de camarade, avait répondu à