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située dans une vaste campagne. Le collège peut avoir jusqu’à six cents élèves. On y est très bien sous tous les rapports. Au point de vue matériel, Mongré est supérieur à n’importe quel lycée et même à beaucoup de collèges catholiques ; j’en parle par expérience : l’établissement est tenu avec un confortable dont il est difficile de se faire une idée. Quant au niveau des études, il est des plus élevés.

Si ma conscience me reproche bien des appréciations d’une malveillance voulue, si j’ai à mon passif bien des critiques formulées de mauvaise foi dans ma lutte insensée contre l’Église, j’ai du moins la consolation d’avoir toujours rendu justice à mes maîtres de Mongré. L’impression que j’ai gardée de ce collège demeura constamment en moi si bonne, mes excellents souvenirs en furent si ineffaçables que, même au plus fort de mes attaques contre les jésuites en général, je ne pouvais m’empêcher de faire une exception pour les pères de Mongré ; c’était plus fort que moi.

Et pourtant je n’ai passé que deux années dans cette maison.

Les jésuites ont adopté une méthode d’enseignement, qui est, je crois, la meilleure, mais qui demande des professeurs bien diffi-