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sion aux sept planètes alors connues, ou encore, représentaient les sept jours de la semaine.

On retrouve les mêmes types symboliques dans les temples des Gaulois et des Scandinaves. L’Edda, recueil vénéré des vieilles traditions des peuples du Nord, rapporte qu’un roi de Suède, appelé Gilfe, nom qui signifie loup ou initié, introduit dans le palais d’Asgard, c’est-à-dire dans le séjour des dieux, vit le toit de ce palais élevé à perte de vue et couvert de boucliers dorés ou d’étoiles ; il avait rencontré sur le seuil un homme qui s’exerçait à lancer en l’air sept fleurets à la fois. Dans le langage hiéroglyphique des initiés, les épées et les poignards se prennent pour les rayons des astres ; ces fleurets se rapportaient donc figurativement au système planétaire, et le palais d’Asgard offrait conséquemment une représentation de l’univers.

L’antre de Mithra ou du Dieu-Soleil était un autre emblème du monde. Les initiés de la Perse consacraient les antres au culte de ce dieu. Ils les partageaient en divisions géométriques, et ils y figuraient en petit l’ordre et la disposition de l’univers. C’est à leur exemple que l’usage s’était établi de célébrer les mystères dans des antres ; et cela explique pourquoi Pythagore et Platon appelaient le monde un antre, une caverne. Dans le cérémonial de la réception, les mithriades montaient une échelle, le long de laquelle il y avait sept portes ; chaque porte figurait une des planètes, à travers lesquelles, selon la doctrine de tous les initiés, passaient successivement les âmes qui s’y purifiaient et parvenaient enfin au firmament, séjour de la lumière incréée, dont elles s’étaient détachées originairement pour venir habiter la terre et s’unir aux corps.

La Franc-Maçonnerie, mon Frère, a des symboles analogues. Je ne vous parlerai pas de cette étymologie