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le doigt médius de la même main, répète le même jeu, et dit : « Booz ». Puis, feignant à son tour de voir le doigt lui échapper, il lève aussi les mains au ciel et les laisse retomber avec accablement en s’écriant : « Ah ! Seigneur mon Dieu ! tout se désunit ! Mac-Benac ! »

Le Très Respectable. — Ce n’est pas ainsi, mes Frères, que vous parviendrez à relever notre Maître… Ne vous souvenez-vous pas que l’union fait la force et que sans le secours des autres nous ne pouvons rien ?… À moi, mes Frères, aidez-moi !…

Sur ce, le Très Respectable, se plaçant aux pieds du récipiendaire, se penche vers lui, le prend par la main droite, et l’attirant à lui, aidé par les deux Surveillants qui le soulèvent par les épaules, il le place sur son séant. Le Très Respectable lui passe ensuite la main gauche sur le cou, entre les deux épaules, et, aidé des deux Surveillants, le met debout. Le Très Respectable reçoit ainsi le récipiendaire sur son sein, le genou droit touchant son genou droit, les deux pieds l’un contre l’autre sur le côté. Dans cette position qu’il est assez difficile de qualifier, il lui donne le triple baiser fraternel, en lui disant à voix basse, les syllabes scandées : « Moabon ». Puis, à haute voix, il ajoute : « Que le Grand Architecte de l’Univers soit loué ! Le Maître est retrouvé, et il reparaît aussi radieux que jamais. »

Tandis que le récipiendaire est debout, on fait disparaître promptement et sans bruit le cercueil. Les Frères reprennent leurs places.

Le Très Respectable conduit le récipiendaire à l’Orient et le fait asseoir à sa droite.

Le Très Respectable, après un coup de maillet. — Debout et à l’ordre, mes Frères !… Célébrons par des acclamations de joie cet heureux jour qui ramène sur notre Atelier attristé depuis si longtemps la lumière que nous croyions à jamais perdue. Notre Maître a revu