Le Vénérable. — Mes Frères, vous avez entendu la demande d’une augmentation de salaire faire par le Frère N…, Compagnon. Frères Premier et Second Surveillants, informez les Frères qui auraient des observations à présenter que la parole leur sera accordée.
S’il y a des observations, on les discute, et l’Atelier avise.
Dans le cas où il n’y en a pas, le 1er Surveillant dit : — Vénérable, le silence règne sur l’une et l’autre colonnes.
Le Vénérable. — Frère Orateur, veuillez donner vos conclusions.
L’Orateur. — Puisque aucune observation n’est présentée et que personne ne réclame le scrutin, je conclus à l’admission du Frère N… au grade de Maître.
Le Vénérable demande aux Frères présents le signe d’assentiment (chacun frappe un petit coup sec sur sa cuisse), et fait applaudir à la décision.
Après quoi, l’Atelier fixe le jour de la réception. (Ce jour est indiqué sur des planches de convocation que reçoivent les Maîtres seuls.)
Le Vénérable fait rentrer le Compagnon postulant à la Maîtrise et lui annonce avec effusion de joie que sa demande est accueillie ; il l’invite à se préparer à l’examen qu’il aura préalablement à subir et le fait reconduire à sa place. Et, là-dessus, on ferme les travaux comme d’usage…
Enfin, le grand jour a lui, l’heure solennelle a sonné.
Nous avons vu qu’au grade d’Apprenti et au grade de Compagnon la décoration du temple n’offre aucune différence notable. Il n’en est plus de même pour une tenue de Maîtres ; cette fois, l’aspect de la salle change du tout au tout. La tenture est noire, parsemée de larmes blanches, de têtes de mort avec des tibias entrecroisés au-dessous ; ici est un grand sablier ; les tables sont