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de mes préoccupations et de mes études premières tout ce que le compas et la règle ne peuvent délimiter et mesurer, tout ce que la raison ne peut admettre. Ils m’invitèrent à écarter de mon esprit les hypothèses trompeuses qui nous égarent, et me conviaient à l’étude des sciences exactes, des mathématiques, de l’astronomie, de la physique, de la chimie, etc., etc.

D. Que vous a-t-on enseigné dans le troisième voyage ? — R. Pour le troisième voyage je conservai la règle ; mais le compas fut remplacé par la pince ou le levier. Le Vénérable m’apprit que pendant cette troisième période, on confie aux soins du Compagnon la conduite et la pose des pierres et des matériaux taillés. Cet emploi suppose qu’il a acquis assez de connaissances pour juger par leur forme de la place à laquelle ils sont destinés. C’est pour cela qu’il tient une règle. Leur déplacement exigeant de la force, le levier vient à son aide et supplée à ce qui lui manque. Ces symboles m’indiquaient que je devais persévérer dans la voie qui m’avait été tracée et dans la méthode rationnelle qui m’avait été enseignée. La règle me prescrivait le discernement, l’ordre dans les études, le classement régulier des matériaux que je recueillais. Le levier devait me tenir en garde contre le découragement que les difficultés de mon entreprise pouvaient me causer. Il me disait que quelques grandes que fussent ces difficultés, elles n’étaient point au-dessus des forces humaines, et que la puissance de la volonté, dont le levier est le symbole, pouvait les surmonter. Cet enseignement devait soutenir mon courage et me déterminer à poursuivre mes travaux. Après l’étude des sciences exactes, qui donnent la sûreté de conception, il restait de nombreux sujets de recherches et de méditations à aborder, et en première ligne, la science de la vie, l’étude de l’homme, des diverses races qui composent la grande famille humaine, des milieux où elles se sont développées et des caractères particuliers qui les distinguent. C’est à ces importantes études que le troisième voyage convie les Compagnons.

D. Qu’avez-vous vu dans le quatrième ? — R. Pendant le quatrième voyage, l’aspirant porte une règle et une équerre. On lui apprend que c’est à cette quatrième période de ses travaux que le Compagnon est occupé à la construction et à l’élévation des bâtiments. Il en dirige l’ensemble et vérifie l’exactitude de la pose des pierres et de l’emploi des maté-