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Comparez les mannequins des pickpockets et les mannequins des Kadosch, et concluez. J’avoue que, pour ma part, je n’hésite pas à déclarer plus inoffensifs les amusements des pickpockets.

Mais, dira-t-on, les gens ne disparaissent pas de la sorte, dans un pays civilisé !

Vraiment ?… Est-ce que, depuis que la Franc-Maçonnerie occupe toutes les avenues du pouvoir, y compris celles de la préfecture de police, le nombre des crimes qui restent impunis, des assassinats dont les auteurs ne sont jamais découverts, des meurtres dont les mobiles demeurent inconnus, n’a pas augmenté dans une proportion prodigieuse ?

Il est certain que la secte ne fera pas disparaître une individualité tenant sa place dans l’opinion publique ; ces individualités sont réservées pour les moments de crise et de révolution : mais la Maçonnerie n’a pas pour adversaires rien que des personnages marquants.

Au surplus, je demanderai à ceux qui prétendront défendre la secte au point de vue criminel, de vouloir bien me donner le mot de cette sombre énigme qui s’appelle la mort de Gambetta.

Il est un fait certain : Gambetta a été assassiné. Mais par qui ? Voilà ce que l’on cache.

Il est un autre fait également certain : c’est que les ennemis les plus acharnés de Gambetta, dans le parti républicain, appartenaient tous ou presque tous à la Franc-Maçonnerie, et que Gambetta, très autoritaire, si l’on veut, mais très indépendant, n’était pas l’homme-lige de la ténébreuse société.

Revenons en quelques mots sur le passé.

Gambetta conquit sa réputation et sa popularité, tout d’un coup, par le procès Delescluze (affaire de la souscription Baudin) ; son éloquence de tribun se révéla par un coup de foudre. Il n’était alors nullement