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ce n’est pas à la section symbolique de la Grande Loge Centrale (Rite Écossais) que vont les rapports ; c’est au Suprême Conseil et au Grand Collège des Rites. C’est avec le Grand Collège des Rites et le Suprême Conseil que sont établies les correspondances des puissances maçonniques étrangères. Est-ce clair ?

La conclusion est facile à tirer :

Dans la Maçonnerie, il y a une autorité fictive et une autorité réelle.

L’autorité fictive, c’est l’assemblée élue ou constituée par les délégués des Loges : Conseil de l’Ordre, au Rite Français ; Grande Loge Centrale, au Rite Écossais.

L’autorité réelle, c’est l’assemblée inamovible : Grand Collège des Rites, au Rite Français ; Suprême Conseil, au Rite Écossais.

Et comme le Grand Collège des Rites et le Suprême Conseil sont exclusivement composes de 33es, Souverains Grands Inspecteurs Généraux, ce sont les 33es qui détiennent la Direction Suprême, et nullement les Frères des autres grades.

Bien plus, les 33es possèdent leurs Statuts Secrets, leurs Règlements Particuliers ; ils ont une organisation spéciale dans la secte ; ils forment une société au milieu de la société, un Ordre au sein de l’Ordre ; ils sont le Sacré Collège de l’Église du Grand Architecte.