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page 253 de cet ouvrage (le but de cette reproduction est de bien faire connaître au lecteur l’emblème des Kadosch, le triangle renversé et l’aigle a deux têtes), il représente simplement le récipiendaire comme se retirant, après sa première présentation à l’Aréopage, sans dire où on l’emmène ; il en résulte une lacune qui saute aux yeux de quiconque a vu les autres Rituels. Mais il est dit d’autre part dans la préface : « Il s’agit de donner à l’institution un apôtre ardent et courageux. Le simple exposé des devoirs du Kadosch (nous allons voir tout à l’heure ces devoirs énumérés dans le Catéchisme du grade) fera comprendre aux Conseils combien ils doivent être circonspects dans leurs admissions à ce sublime degré, et quelles sont les précautions nécessaires pour éloigner de cette haute initiation ceux qui n’ont ni l’instruction, ni le courage, ni la volonté indispensables pour en concevoir et remplir les obligations dans toute leur étendue. Le Kadosch a remplacé dans la Maçonnerie l’Épopte des anciens mystères ; ce grade a le même but[1]. Or, on ne parvenait au rang d’Épopte qu’après avoir subi des épreuves qu’on ne surmontait qu’avec une force d’âme et une persévérance surhumaines. Pourquoi, dans la Maçonnerie, l’initiation au 30e degré ne serait-elle pas soumise à des conditions rigoureuses ? C’est aux Conseils à prendre à ce sujet les mesures qu’ils croiront les plus efficaces. »

Le lecteur est, je pense, édifié, et il devient désormais inutile de nous attarder sur ce grade infâme.

Finissons-en donc vite, en supprimant tous les discours, qui ne nous apprendraient plus rien.

Après l’épreuve sanglante, le récipiendaire, félicite, va se laver les mains, et il est conduit au Sénat ; c’est

  1. Précisément, les Époptes étaient chargés de l’exécution des vengeances, lesquelles consistaient toujours dans des meurtres.