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§ II

LE GRAND ÉLU KADOSCH




RÉCEPTION DU KADOSCH

De même que l’on a vengé Hiram, architecte du Temple de Salomon, de même il faut venger Jacques-Bourguignon Molay, Grand Commandeur du Temple, chef suprême de l’Ordre des Templiers.

Ne riez pas, ne croyez pas que la Franc-Maçonnerie plaisante ; c’est très sérieux.

Certes, les Francs-Maçons ne descendent pas plus des Templiers que l’Internationale ne descend des Gracques ou la Jacquerie de Spartacus : mais, à qui poursuit un but, toute légende s’y rapportant peut servir à quelque chose. La légende d’Hiram a été un prétexte pour formuler des exécrations contre Adonaï, c’était la théorie ; la légende de Jacques-Bourguignon Molay servira à poursuivre la destruction de la papauté, ce sera la pratique.

Et d’abord, comme dans la Maçonnerie tout s’enchaîne, comme tout y est combiné avec un art merveilleux, nous avons au 30e degré une nouvelle explication des lettres mystérieuses J-B-M des trois grades symboliques de l’initiation primordiale. Ce n’est plus Jakin, Booz et Mac-Benac (ou Moabon, au Rite Écossais), qu’elles signifient ; ce ne sont plus les mots sacrés des trois premiers grades qu’elles figurent. C’est : Jacques-Bourguignon Molay.

Le titre du 30e degré est triple, aussi :

Grand Élu,
Chevalier Kadosch,
Parfait Initié.