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brûle l’encens des Loges et des Chapitres, ce n’est pas Adonaï, c’est l’Ange de Lumière, le Génie du Travail, l’Esprit du Feu. Quant à la divinité, elle se décompose en deux principes, les deux principes qui se combattent, principes éternels, le Bien et le Mal. Leur nom, à chacun, varie suivant les pays qui leur rendent un culte. Le mal, c’est Adonaï chez les Hébreux, Ahrimane chez les Perses, Typhon chez les Égyptiens ; le Bien, c’est donc Lucifer, Ormuzd, Osiris. Lequel des deux principes éternels triomphera ? Il n’y a pas à en douter, c’est le Bien. C’est pourquoi les persécutions d’Adonaï prendront fin ; Adonai sera un jour vaincu à jamais ; ce jour sera celui où, la Maçonnerie s’étendant sur tout le globe, l’humanité aura reconquis l’Éden.

Le 25e degré, dont voilà le sens, a été créé par des chevaliers qui, dans leur croisade en Palestine, trouvèrent des Israëlites captifs des musulmans ; il les délivrèrent ; ceux-ci, en reconnaissance, leur firent connaître la tradition du serpent d’airain, qui s’était perpétuée en Judée ; et alors, ces croisés, émerveillés de cette lumière apportée dans leur esprit, abandonnérent leurs anciens préjugés, se dévouèrent à l’étude des sciences, au culte du vrai Dieu (textuel) et à la délivrance des captifs. « Il faut au peuple, dit le Chevalier d’Éloquence pour conclure, la liberté qui fut rendue à ces Israélites par les vaillants chevaliers ; c’est-à-dire, les chevaliers de la Maçonnerie donneront au peuple la liberté, et la liberté ne s’obtient qu’en brisant impitoyablement, avec de l’audace et du courage, les chaînes pesantes du despotisme civil, religieux, militaire et économique. »

Après un grade sérieusement impie, en voici un du plus haut comique :

C’est du Prince de Merci, 26e degré, qu’il s’agit. On l’appelle aussi Écossais Trinitaire. Son but, dit le