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Là-dessus, serment d’Adolphe.

Serment du 21e degré. — Je jure de garder secrètes, toujours et pour tous, les révélations de ce grade. Je jure de mettre en pratique, tant dans la lettre que dans l’esprit, toutes les obligations auxquelles je me suis déjà engagé et tous les enseignements que j’ai déjà reçus depuis mon entrée dans la Franc-Maçonnerie. Je jure de ne jamais faillir à l’exécution des ordres que je recevrai en suite de jugements portés par le présent Grand Chapitre ou tout autre. Je jure de me soumettre entièrement à la juridiction des Chevaliers Prussiens Noachites si je venais à commettre un délit ou un crime. Je jure d’être clément et compatissant, car je suis un homme et le frère de tous les autres hommes.

Ce serment se prête sur une épée et un poignard croisés.

Après avoir consacré le néophyte, le Grand Commandeur donne la parole au Chevalier d’Éloquence, qui se met à raconter… devinez quoi… l’histoire de la Tour de Babel !

Sans doute, vous vous imaginez bien connaître cette histoire, n’est-ce pas ?… Attendez un peu !… L’ayant apprise dans la Bible, vous la connaissez très mal.

Voici la légende maçonnique en quelques mots :

Les hommes qui avaient entrepris de construire la Tour de Babel étaient de braves gens, honnêtes, vertueux, possédant toutes les perfections. N’en soyez pas étonnés : ils descendaient tous, en ligne plus ou moins directe, de Chanaan, c’est-à-dire de Caïn, c’est-à-dire d’Éblis. Leur chef, nommé Phaleg, l’architecte qui avait conçu cet admirable projet maçonnique (car une tour, c’est de la maçonnerie), était le plus parfait de tous ces modèles de vertus ; quant à la tour, c’était un monument que ces braves gens élevaient à la gloire de l’Ange de Lumière et pour le salut de l’humanité