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masse d’eau qui se précipite sur la terre qu’elle ravage ; ce Feu, enfin, roi des éléments, sans lequel les autres seraient froids et inertes, qui communique à l’air sa pureté, à l’eau sa fluidité, à la terre sa fécondité inépuisable.

Au rayonnement de ce Feu sacré qui forme la parole, l’homme a reconquis tous les droits de sa primitive origine, l’esclave s’est dressé sous l’éclair de l’égalité, la femme a reçu en principe la faculté de marcher l’égale de son époux, et, aux lueurs de la Foi, de l’Espérance et de la Charité, les hommes ont été appelés à ne former qu’une seule famille de Frères.

Considérez donc. Chevaliers, dans le monogramme INRI, un symbole dont le sens doit vous guider désormais dans le chemin de la Science et de la Vérité.


Le Maître des Cérémonies, une fois le discours du Très Sage terminé, conduit à l’autel les récipiendaires ; il les fait agenouiller. Chacun d’eux, ayant ôté ses gants, pose ses mains sur le glaive qui recouvre la Bible ouverte au Livre de la Sagesse de Salomon, et baisse la tête. Derrière eux se placent sept Chevaliers, debout, l’épée dans la main droite, et formant au-dessus d’eux la voûte d’acier. Les autres assistants se tiennent debout, les bras en croix sur la poitrine. Un des récipiendaires prononce, au nom de tous, le serment du grade. Le voici :

Serment du Rose-Croix[1]. — Je promets et jure sur l’honneur, renouvelant solennellement en ce jour les obligations que j’ai jurées dans les grades précédents, de ne jamais révéler les secrets des Chevaliers Rose-Croix, à aucun Frère de grade inférieur ni à aucun

  1. Ce sacrilège et exécrable serment le trouve dans le Rituel Sacré du grade de Rose-Croix, page 41.