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iis quibus datum est noscere mysterium, à ceux-là, nous donnons la véritable interprétation de ces mots : toute la nature est renouvelée, régénérée par le Feu… En effet, que nous dit le Verbe ?… Il nous dit : « De même que l’or est purifié dans la fournaise, ainsi le juste sera purifié en passant par le feu », le Feu, ce principe de vie qui anime tous les êtres.

Nous avons vu, dans le grade de Maître, que la parole perdue fut l’effet de l’automne, où le soleil. dépouillé de sa puissance, rend la nature muette. La parole retrouvée doit donc figurer dans un grade qui annonce un printemps prochain symbolisé par la Rose, et aussi par le Feu, base du 18e degré.

Ce n’est pas à ce feu matériel qui sert à satisfaire une partie de nos besoins que se rapportent les allégories de ce grade. Non ! C’est à cet élément principe, à ce Feu conservateur et vivifiant, qui pénètre et embrase toute la nature, c’est à ce Feu sacré que se rattachent tous nos mystérieux symboles ; c’est à cet élément pur dont la chaleur et la lumière ne sont que des modifications, dont la fécondité, le mouvement et la vie sont les effets, et dont les astres sans nombre répandus dans l’immensité de l’univers semblent être les foyers inépuisables ; qui prête aux corps le charme des plus vives et des plus brillantes couleurs, ou, se cachant à nos regards, résidant jusqu’au sein de la terre, écarte les molécules des corps, malgré la force qui les unit, et y produit une action qui tantôt est le principe de leur existence, de leur conservation, de leur reproduction, et tantôt est la cause de leur division, de leur destruction, de leur transformation ; qui, d’autres fois encore, sillonne la nue qui le porte, et, sous le nom d’étincelle électrique, frappe à la fois notre œil ébloui, notre oreille étonnée, tous nos sens effrayés, et transforme la vapeur des nues en une