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vraie, en ce sens que Jésus ne fut jamais roi des Juifs, et que ce titre, qui n’était qu’une raillerie et une insulte de la part de ses bourreau, a été, à tort selon nous, consacré par la légende chrétienne.

Reste le personnage historique et allégorique. Sous ce rapport, nous ne vous présentons celui-ci que comme le symbole d’idées morales ; ce nom est celui du fondateur d’une société nouvelle, basée sur l’égalité et la fraternité universelles.

Que vous le considériez comme historique ou comme fictif, vous accepterez en lui la personnification humaine de la Charité, de la Douceur et de la Résignation. Vous accepterez en lui le nom de l’homme qui a émancipé la femme, qui a moralement affranchi l’esclave, qui a relevé les humbles. Vous l’accepterez enfin comme étant celui, mes Frères, qui le premier a prononcé ces belles et consolantes paroles: « Aimez-vous les uns les autres ! »

Mais toute parole mystérieuse renferme plusieurs sens : le sens littéral et le sens spirituel. C’est au véritable initié qu’il appartient de saisir le sens le plus sublime ; car, vous le savez mes Frères, la lettre tue et l’esprit vivifie.

Nous, Chevaliers Rose-Croix, nous interprétons le monogramme INRI par ces mots : « Igne Natura Renovatur Integra », c’est-à-dire : « La nature est régénérée entièrement par le Feu ». Nous sommes ici dans le vrai, tant dans le sens littéral que dans le sens spirituel.

Le premier nous rappelle qu’après que la nature a été engourdie par les froids, le soleil, au retour du solstice, la réchauffe et fait jaillir de son sein les moissons, les fleurs et les fruits ; ce sens suffit aux Profanes.

Mais à ceux qui sont dignes de recevoir la communication des hautes sciences et les mystères sublimes