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La séance s’ouvre par une déclaration de Cyrus qui annonce son désir de rendre la liberté aux Juifs ; il raconte son songe. Tous les assistants baissent la tête, pendant cette mirifique déclaration. On exécute alors, avec les épées, des tas de salamalecs prescrits par le Rituel ; on applaudit, on pousse des exclamations désordonnées. Quelqu’un qui entrerait à ce moment dans la Loge se croirait en plein Charenton.

C’est le récipiendaire qu’on fait entrer. « Je suis dit-il, le plus éminent d’entre mes égaux, Maçon par rang, captif par disgrâce ». Il n’a pas les yeux bandés ; sans quoi, il pourrait ajouter : « Je suis aussi aveugle par profession ». Cela ne serait pas moins sublime que le reste. On lui demande ce qu’il veut ; il répond qu’ayant 70 ans, il a les yeux ruisselants des larmes de ses Frères.

Pour sécher ces larmes, on l’enferme dans la tour principale, et on lui parle à travers la porte. Enfin, introduit auprès de Cyrus, il subit une série de petits discours de ce monarque, lequel proclame que la captivité des Israélites lui est encore plus à charge qu’à eux-mêmes.

Mais la liberté ne sera accordée à Zorobabel que s’il sort vainqueur « de 70 épreuves, lesquelles sont au nombre de trois » (textuel).

« — Second Général, dit Cyrus, faites subir à Zorobabel les 70 épreuves, qui sont au nombre de trois : l’épreuve du corps, l’épreuve de l’esprit et l’épreuve de l’âme. »

Notre Zorobabel est aussitôt conduit par trois fois autour de la Loge. Au premier tour, on lui tire un pétard sous le nez ; au second, on lui demande s’il persiste à réclamer sa liberté ; au troisième, on lui fait mettre ses deux mains en éventail au haut de ses oreilles et on lui dit de braire, et Zorobabel brait comme