Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/169

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

profaner ne saurait nous arrêter. Il nous faut un engagement autre que tous ceux que vous avez déjà pris. Ils ont été souscrits dans l’obscurité et peut-être sous l’influence d’une contrainte morale ; celui-ci doit se souscrire au grand jour et en pleine liberté. Vous pouvez même en faire préalablement la lecture. Il est tracé sur ce papier. Lisez-le à voix basse ; si vous consentez, vous le répèterez à haute voix. »

On passe alors au récipiendaire un papier où se trouve le serment que voici :

« Sur toute la liberté que je possède dans mes cinq sens naturels, sur l’existence de ma raison et de mon esprit que je déclare n’être aucunement assujettis, sur l’intelligence qui me soutient, me guide et m’éclaire, je promets, je jure et je fais vœu de garder inviolablement tous les secrets, signes et mystères qui m’ont été jusqu’à présent dévoilés et qui me seront révélés à l’avenir, dans tous les grades auxquels je suis et serai initié. À haute et intelligible voix, parlant sans crainte, à présent que ma vue est libre et mon esprit non préoccupé, je déclare approuver de tout cœur ces inviolables secrets et n’avoir aucun regret de m’être engagé dans nos Loges. Je promets et jure de ne jamais recevoir ni assister à aucune réception qu’aux conditions suivantes : 1° avec la permission et le consentement unanime de tous les Grands Élus Parfaits Maçons de cette Respectable Loge, ou avec une permission écrite de tous ses membres ; 2° avec un pouvoir régulier à moi délivré par un Grand-Inspecteur Général ou un de ses députés (32e degré), au cas où je me trouverais éloigné de cette Respectable Loge ou de toute autre de Perfection régulièrement constituée, et ce à la distance de vingt-cinq lieues. Si j’étais assez criminel pour manquer à ces engagements et livrer les secrets de la Maçonnerie, je déclare, dès