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prenti, on procède à la réception du candidat par des épreuves physiques, pour connaître la nature et la fermeté de son caractère, sa franchise ou sa dissimulation, et, par des questions ou épreuves morales, afin d’apprécier l’étendue de son esprit, les qualités de son cœur, la justesse et la droiture de son jugement et de sa raison, enfin son genre d’étude ou d’instruction, et jusqu’à ses préjugés profanes… Dans la réception au grade de Compagnon, les épreuves physiques cessent. Il voyage pour apprendre le sens naturel et la signification symbolique des choses. On ne fait de questions au récipiendaire que pour connaître ses progrès intellectuels dans la Maçonnerie. On procède ensuite à son initiation par une instruction symbolique et interprétative, propre au développement de ses idées, qui doivent le porter à étudier la nature des êtres et des choses, pour arriver à la connaissance de lui-même et des hommes, à bien comprendre ses rapports avec tout ce qui l’environne, à trouver un remède à ses défauts, un frein à ses passions, et le perfectionnement de sa raison pour se conduire avec sagesse et guider ses frères, s’il est nécessaire, afin d’entrer plus sûrement dans l’esprit de l’institution qui est tout le secret maçonnique. Voilà pourquoi nous cherchons à donner au néophyte une idée de toutes les sciences qui honorent le génie humain et la connaissance des hommes qui se sont occupés du bonheur de l’humanité… Mon Frère, à votre initiation au premier degré, les questions qui vous ont été posées n’étaient que morales et basées sur les connaissances indispensables dans la première saison de la vie. Parvenu, aujourd’hui, au deuxième âge de l’homme, votre esprit se trouvant plus éclairé, plus développé, les questions qui vont vous être faites sont naturellement d’un ordre plus élevé. Êtes-vous décidé à en subir l’épreuve ?