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Le Roi de Tyr. — Abibala, en tombant, ne dit-il point une parole ?

Le Sévère Inspecteur. — Il répéta deux mots que notre Respectable Maître Hiram avait dits en succombant sous ses coups.

Le Roi de Tyr. — Dites-les.

Le Sévère Inspecteur. — Je ne puis les proférer.

Le Roi de Tyr. — Eh bien, dites seulement le premier, et je dirai le second.

Le Sévère Inspecteur. — Nekam !

Le Roi de Tyr. — Nekar !… Que fîtes-vous du corps d’Abibala ?

Le Sévère Inspecteur. — Je lui coupai la tête et la portai à Salomon pour lui apprendre que la première vengeance était accomplie.

Le Roi de Tyr. — Quelle est la signification de cette légende ?

Le Sévère inspecteur. — La trahison ne doit pas demeurer impunie ; la vengeance est un acte de vertu, dès qu’elle est ordonnée par un pouvoir légitime ; la conscience d'un Maçon est inflexible ; et le Grand Architecte de l’Univers est notre seul juge.

Le Roi de Tyr. — Quelle heure était-il quand vous arrivâtes devant Salomon ?

Le Sévère Inspecteur. — Le jour allait paraître ; l’astre qui m’éclairait était Lucifer, l’étoile du matin.

Le Roi de Tyr. — Combien y avait-il de Maîtres Élus pour accomplir la sublime Vengeance ?

Le Sévère Inspecteur. — Huit et un.

Le Roi de Tyr. — Que vous reste-t-il à faire ?

Le Sévère Inspecteur. — Il me reste à châtier les deux complices d’Abibala.

Le Roi de Tyr. — Quelle heure est-il ?

Le Sévère Inspecteur. — L’entrée de la nuit, l’heure à laquelle j’ai pénétré dans la caverne.