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Le Roi de Tyr. — Des trois mauvais Compagnons, quel fut celui dont les coups achevèrent le Respectable Maître ?

Le Sévère Inspecteur. — Abibala, dont le nom signifie « le meurtrier de notre père ».

Le Roi de Tyr. — Par où êtes-vous parvenu au lieu de la vengeance ?

Le Sévère Inspecteur. — Par des chemins obscurs, par des sentiers inconnus, et à la faveur des ombres de la nuit.

Le Roi de Tyr. — Pourquoi en a-t-il été ainsi ?

Le Sévère Inspecteur. — Parce que, lorsqu’il s’agit de punir un traître, on ne doit point le frapper au grand jour.

Le Roi de Tyr. — Qui vous a conduit ?

Le Sévère Inspecteur. — Un inconnu.

Le Roi de Tyr. — Que signifie cela ?

Le Sévère Inspecteur. — Cela veut dire que le châtiment du parjure et du faux-frère doit s’accomplir de façon discrète, sans que les exécuteurs de la vengeance se connaissent les uns les autres.

Le Roi de Tyr. — Où était situé le lieu de la vengeance ?

Le Sévère Inspecteur. — Au pied d’un buisson ardent, dans une caverne sombre.

Le Roi de Tyr. — Que trouvâtes-vous dans cette caverne ?

Le Sévère Inspecteur. — Le traître Abibala, une source d’eau vive, une lumière et un poignard.

Le Roi de Tyr. — Quel usage fîtes-vous de tout cela ?

Le Sévère Inspecteur. — La lumière m’a éclairé, la source m’a désaltéré, le poignard était réservé à venger la mort d’Hiram, par le coup que je donnai à Abibala qui tomba mort sur place.