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ce discours, le Frère Intime met son poignard sur le cœur du récipiendaire, le mène à la porte de la Chambre du Conseil, l’ouvre, et introduit son homme, qu’il place à l’Occident.

Salomon, au récipiendaire. — Ô toi qui te présentes ici sans avoir été appelé, que cherches-tu ?

Le récipiendaire. — Je cherche, Très Sage, la récompense qui m’est due.

(Les réponses sont soufflées au candidat par le Frère Intime.)

Salomon. — Crois-tu donc que les Maçons autorisent le prime et le meurtre ?… Tremble plutôt, scélérat, en songeant au juste châtiment qui t’est réservé !… Et d’abord, qui es-tu ?

Le récipiendaire. — Le meilleur des Maçons, le plus zélé de tous les Frères, ou du moins le plus digne de ce titre.

Salomon. — Vil assassin ! qu’oses-tu dire, quand tu te présentes dans ce lieu sacré les mains teintes d’un sang sans doute innocent ?… Tout dépose contre toi, tout accuse ton abominable forfait !…

Le récipiendaire. — Je me soumets à tout, si je suis coupable.

Le Roi de Tyr. — Que le Respectable Maître Hiram soit vengé !

Tous les assistants. — Nekam ! Nekar !

Le roi de Tyr. — Mes Frères, soyez satisfaits ; le meurtrier d’Hiram est découvert.

Salomon. — L’imposture est trop grossière pour que ce misérable cherche plus longtemps à nous tromper… Voyons, scélérat, que réponds-tu ?

Le récipiendaire. — Que c’est à tort qu’on me soupçonne de la mort d’un Maître dont je respecte la mémoire. Je ne viens qu’à dessein de vous en donner des nouvelles par les découvertes que j’ai faites.