C’est avec un sentiment de profonde tristesse que je vous adresse cette convocation, et je vous prie de croire toujours à mes sentiments fraternels et dévoués.
Au jour dit, à l’heure dite, je comparaissais devant le Comité. Il se composait des Frères Rothe, Le Leurch, docteur Castenada, Rath, et du Frère Grand-Expert dont j’ai oublié le nom.
Ma défense fut très simple.
J’affirmai, de la façon la plus énergique, avoir reçu, pour le Midi Républicain, à la fi n d’avril, deux lettres de Victor Hugo et de Louis Blanc, et je remis le numéro qui les contenait.
La lettre de Victor Hugo, adressée aux rédacteurs du journal, était ainsi conçue :
Je suis avec vous, chers confrères.
Je suis avec tous ceux qui tournent la jeunesse vers la lumière, et la France vers la liberté.
Quant à Louis Blanc, c’était à moi personnellement qu’il avait écrit, en ces termes :
- Mon cher confrère,
J’apprends avec grand plaisir que vous allez fonder à Montpellier, sous le titre de Midi Républicain, un journal ayant pour but « l’union des républicains contre le cléricalisme et l’étude des problèmes sociaux. »
À une œuvre ainsi définie, toutes mes sympathies sont acquises.
Courage !
Recevez l’assurance de mon dévouement fraternel.