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blème et souvent la cause des vices et des crimes que le Maçon doit combattre.

D. Comment avez-vous été introduit en Loge ? — R. Par trois grands coups.

D. Que signifient ces coups ? — R. Demandez, vous recevrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira.

D. Que vous est-il arrivé ensuite ? — R. Un Expert m’a demandé mon nom, mes prénoms, mon âge, le lieu de ma naissance, mon domicile, ma profession et si c’était bien ma volonté d’être reçu Franc-Maçon.

D. Qu’a fait de vous le Frère Expert ? — R. Il m’a introduit en Loge et m’a fait voyager comme doit le faire tout Apprenti-Maçon pour apprendre et connaître les difficultés, les tourments et les nécessités de la vie. J’ai été purifié par l’eau et par le feu, et, après avoir répondu aux diverses questions qui m’ont été posées, j’ai été admis dans l’association, et j’ai prêté le serment de garder les secrets qui allaient m’être confiés et d’agir en toutes circonstances comme un bon et loyal Maçon. Le Vénérable m’a remis ensuite deux paires de gants blancs et m’a revêtu d’un tablier de même couleur. Puis, après m’avoir indiqué mes devoirs, il m’a communiqué les mots et les signes de reconnaissance du 1er  degré.

D. Que signifient ces gants et ce tablier ? — R. Les gants, par leur blancheur, indiquent que les mains d’un Maçon doivent être pures de tout excès, et que nous devons soigneusement éviter les plus légères souillures. Le néophyte doit garder une paire de ces gants en souvenir de son initiation et donner l’autre à la femme qu'il estime le plus, pour qu’elle le rappelle à ses obligations s’il s’en écartait. Et c’est ainsi que la Franc-Maçonnerie, qui n’admet pas les femmes à ses mystères, leur donne, en les invitant à veiller sur l’honneur des Maçons, le plus grand témoignage de confiance et de respect qu’il soit possible de donner. Le tablier est l’emblème du travail. Il rappelle au Maçon que sa vie tout entière est consacrée au labeur, et que rien ne doit le distraire de ses devoirs. C’est le véritable insigne des Francs-Maçons et nul ne doit se présenter dans nos réunions sans en être revêtu.

D. Qu’avez-vous vu quand vous êtes entré en Loge ? — R. Rien. Un épais bandeau couvrait mes yeux.

D. Pourquoi vos yeux étaient-ils bandés ? — R. Dans l’ini-