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seconde, nommée Sella, il eut Tubalcaïn, le premier homme qui ait forgé les métaux, et Nohéma qui inventa le tissage de la toile. Le mot de passe des Apprentis-Maçons a été choisi parmi ces travailleurs de la première heure, pour nous apprendre à honorer et à glorifier le travail jusque dans ses manifestations les plus modestes et les plus élémentaires.

D. Donnez-moi le mot sacré ? — R. Je ne dois ni lire ni écrire, je ne puis qu’épeler ; dites-moi la première lettre, je vous dirai la seconde (on l’épèle).

D. Que signifie-t-il ? — R. Stabilité, fermeté. C’est le nom d’une colonne du Temple de Salomon, près de laquelle les Apprentis touchaient leur salaire.

D. N’avez-vous pas d’autres mots de reconnaissance ? — R. Il y a encore les mots de semestre. À l’époque des solstices, le Grand-Orient adresse, sous pli cacheté, aux Vénérables des Loges, deux mots destinés à constater l’activité des Maçons : ces mots ne sont communiqués par les Vénérables qu’aux membres réguliers et actifs de leur Atelier. Ils sont donnés à voix basse, selon des règles établies, et ne doivent dans aucun cas, être prononcés en dehors des locaux maçonniques.

D. Donnez-moi l’attouchement ? — R. (On le donne.)

D. Pourquoi vous êtes-vous fait recevoir Franc-Maçon ? — R. Parce que j’étais dans les ténèbres et que je désirais voir la lumière. La société au milieu de laquelle nous vivons n’est qu’à demi civilisée. Les vérités essentielles y sont encore entourées d’ombres épaisses, les préjugés et l’ignorance la tuent, la force y prime le droit. J’ai cru et je crois encore que c’est dans les temples maçonniques, consacrés au travail et à l’étude par des hommes éprouvés et choisis, que doit se trouver la plus grande somme de vérités et de lumières.

D. Qui vous a présenté à l’initiation ? — R. Un ami, que j’ai ensuite reconnu pour Frère.

D. Où avez-vous été reçu ? — R. Dans une Loge juste et parfaite.

D. Que faut-il pour qu’une Loge soit juste et parfaite ? — R. Trois la gouvernent, cinq la composent, sept la rendent juste et parfaite.

D. Dans quel état avez-vous été présenté ? — R. Ni nu ni vêtu, pour rappeler que la vertu n’a pas besoin d’ornements ; dépourvu de tous métaux, parce qu’ils sont l’em-