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l’Orateur-adjoint, le F∴ Rath. Et le Comité, sans se retirer dans une salle à part, sans même émettre un vote, déclare qu’il y a lieu de procéder, non à l’instruction de l’affaire, mais à mon jugement.

« — J’interroge les membres du Comité, dit le Vénérable. Leur avis est-il que la plainte dont il s’agit est fondée ?

« — Oui, oui, » répondirent en chœur les membres du Comité Spécial.

Et voilà ce que le F∴ Lemaire, l’inventeur de la couleur des triangles, appelle un examen dans sa lettre du 5 août, voilà ce qu’il présente comme une délibération.

Quand je vis, deux ou trois jours après, l’un des membres de ce Comité enquêteur qui prenait des décisions sans enquête préalable, je ne pus m’empêcher de lui adresser des reproches. Je lui observai combien la conduite de la Loge et du Comité avait été incorrecte.

« — Que voulez-vous? me répondit-il. Nous avons subi malgré nous une sorte d’entraînement. Et puis, la lettre publiée par les journaux de Paris était signée : Victor Hugo ! Louis Blanc ! Quelle discussion pouvions-nous entamer, quand on nous mettait de tels noms en avant ? »


Quoique presque tout le monde fût contre moi, je ne me tins pas pour battu. La Constitution maçonnique avait été violée d’une façon manifeste à mon égard ; l’article 9 des dispositions judiciaires exige une instruction, pour n’importe quelle affaire, avant que le Comité Spécial puisse se prononcer.

Au surplus, afin que le lecteur puisse se rendre exactement compte de ce qu’il me reste à raconter, je vais mettre sous ses yeux les extraits des Règlements maçonniques qui s’appliquent à mon cas :