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la liberté et la licence, le doute et l’incrédulité. On a dit : « L’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu. »

L’examen moral étant terminé, on commence la série des épreuves ; car « l’introduction dans la caverne », à ce qu’il paraît, ne compte pas.

Le Vénérable. — Monsieur, vous avez convenablement répondu. D’autre part, veuillez me déclarer en toute sincérité si ce que je vous ai dit vous a pleinement satisfait.

Réponse du récipiendaire.

Le Vénérable, après une pause. — Monsieur, c’est pour mettre un frein salutaire à nos vils penchants, à l’élan de la cupidité, c’est pour nous élever au-dessus des vils intérêts qui tourmentent la foule profane, c’est pour nous apprendre à calmer l’ardeur de nos passions anti-sociales que nous nous rassemblons dans nos temples. Nous travaillons sans relâche à notre amélioration, nous accoutumons notre cœur à ne se livrer qu’à de grandes affections, notre esprit à ne concevoir que des idées de gloire et de vertu. Ce n’est qu’en réglant ainsi ses inclinations et ses mœurs que l’on parvient à donner à son âme ce juste équilibre qui constitue la sagesse, c’est-à-dire la science de la vie. Mais ce travail est pénible et demande beaucoup de sacrifices auxquels il faudra vous résoudre si vous êtes admis parmi nous. Il vous faudra prendre la ferme résolution de travailler sans trêve à votre perfectionnement moral, si vous persistez dans le désir de vous faire recevoir Franc-Maçon. Êtes-vous toujours dans cette intention, Monsieur ?

Réponse (affirmative) du récipiendaire.

Le Vénérable. — Alors, je vais vous faire connaître à quelles conditions vous serez initié à nos mystères, si toutefois vous sortez victorieux des épreuves qu’il