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pourrez vous trouver. » Il s’agit en réalité d’un pacte contracté entre deux parties : si donc l’une des parties contractantes viole ses engagements, il est évident que l’autre partie, victime de la non-exécution du traité commun, n’est plus tenue, en conscience, à ses obligations personnelles.

Tel est mon cas. C’est la Franc-Maçonnerie qui la première a déchiré le traité souscrit entre elle et l’auteur de cet ouvrage. Rien n’est plus facile à prouver.


Un mot encore.

Bien que la Franc-Maçonnerie se soit conduite à mon égard avec une injustice passionnée, ce n’est point un désir de vengeance qui me guide. Les faits, que je vais d’abord raconter, datent de l’année 1881. Si j’étais animé par un sentiment de colère, il y a longtemps que j’aurais attaqué cette association dont, comme tant d’autres, j’ai à me plaindre. Je ne l’ai pas fait. J’ai plaisanté quelquefois, à l’occasion, ses côtes ridicules ; mais cela a été tout. À l’époque où j’avais le malheur de combattre la religion, je souffrais de l’iniquité dont j’étais victime ; mais je souffrais en silence, parce que ces frères iniques combattaient pour la même mauvaise cause que moi.

Depuis, par une grâce inespérée, j’ai ouvert les yeux ; j’ai vu dans quel abîme je m’enfonçais chaque jour davantage : je me suis repenti, j’ai invoqué le Ciel, j’ai supplié Dieu, et Dieu m’a tiré de l’abîme.

Seule ma reconnaissance envers Dieu m’inspire. Je n’ai pas la haine des méchants, j’ai la haine du Mal qui les pousse. Mon œuvre n’est point contre les francs-maçons en tant qu’hommes, mais en tant que sectaires ; elle est absolument contre la Franc-Maçonnerie. Aimer Dieu, c’est haïr l’Enfer.

Je démasquerai donc le vice, non pour me venger