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commençant par la glorification de la matière pour finir par l’adoration de Satan ; que ces cérémonies, loin d’avoir la grandeur imposante du culte catholique, sont grotesques, souvent répugnantes, et, par leur caractère de parodie à la fois haineuse et triviale, trahissent la malice infernale qui les inspire ; que, tout en proclamant la liberté des croyances, la secte poursuit, avant n’importe quel autre but, la destruction du catholicisme, et que, pour atteindre à ce résultat, elle ne recule devant aucune violence, ni devant aucune hypocrisie ; enfin, que la multitude vicieuse ou égarée des francs-maçons est elle-même, sans qu’elle s’en doute, dans les mains de quelques centaines (à peine !) d’individus cachés, disposant à discrétion des sectaires aveugles, s’en servant comme de jouets qu’ils peuvent briser à un moment voulu si cela leur paraît utile, combinant avec lâcheté et faisant exécuter avec perfidie les attentats les plus criminels, les plus odieux, les plus exécrables.

Telle est la démonstration qui va être faite, non par des dissertations sur des indices plus ou moins vagues, mais par la reproduction de documents indiscutables et complets.

Les documents parleront d’eux-mêmes, le commentaire ne sera qu’accessoire.

§ II.

Mes démêlés avec le Grand-Orient.

« Je demande la parole pour un fait personnel. »

Avant d’aller plus loin, il importe que je réponde d’avance à une objection qu’on ne manquera pas de m’adresser. On me dira que, le jour de mon initiation,