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d’intrigue, d’immoralité et d’imposture, qui ne peut vivre que dans l’ombre et le crime.

Il s’agit de démontrer, pièces en main, que la Franc-Maçonnerie est une association de tripoteurs politiques, exploitant le peuple, à la faveur du mystère qui cache à celui-ci les artifices d’une organisation trompeuse ; que le joug maçonnique est, pour les affiliés, la plus insupportable des tyrannies, et qu’une fois qu’on se l’est laissé imposer par inconscience, il est presque impossible d’en secouer l’oppression ; que le prétendu exercice de la bienfaisance, dont la secte se targue pour attirer à elle les naïfs et pour se concilier l’estime du vulgaire ignorant, n’existe que dans la théorie, n’est en aucune circonstance mis en pratique, est, en un mot, le trompe-l’œil le plus affronté qu’ait jamais imaginé l’esprit du mensonge ; que, sous une monarchie, la société fonctionne à l’état de conspiration permanente, pour peu que le chef de l’État ne lui laisse pas prendre place au pouvoir, et que, sous une république, elle monopolise l’autorité, confisque le gouvernement, accapare les emplois et les fonctions, triche le suffrage universel, berne la démocratie, frustre la masse des producteurs, bourgeois, artisans et ouvriers, en se substituant dans la direction des affaires politiques à tous ceux qui y ont des droits, et cela avec une habileté telle que les victimes de ces tricheries et de ces frustrations ne peuvent seulement pas s’apercevoir de leur rôle de dupes ; que la Franc-Maçonnerie s’est donné la tâche de détruire tous les principes de morale, tous les instincts de justice, toutes les notions du bien, et que peu nombreux sont ceux de ses membres que l’influence délétère d’un pareil milieu n’ont point encore corrompus ; que sa vraie philosophie n’est autre qu’un grossier panthéisme, auquel les adeptes sont graduellement amenés par une série de mômeries ridicules,