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tuent pour la société un danger déjà assez grand, sans qu’il y ait besoin de s’exagérer encore ce danger.

Envisageons le péril bien en face, voyons-le tel qu’il est ; mais n’en triplons pas l’importance. Je prouverai plus loin qu’il y a même lieu de réduire, dans de notables proportions, les chiffres, quant aux maçons animés de sentiments d’une impiété agressive. Lorsque les dix-neuf vingtièmes de ces embrigadés du Mal verront à quel point ils sont volés et dupés par la minorité infime, ils abandonneront ceux qui les exploitent et les trompent, pour peu qu’ils prévoient un bon accueil de la part des honnêtes gens vers qui ils reviendront ; et quand il aura été démontré au peuple que depuis un siècle il s’en est laissé imposer par une poignée d’individus dont le mystère est la principale force, le peuple lui-même abattra leur pouvoir ténébreux, ce pouvoir que son ignorance des faits établi et que sa naïveté aveugle maintient.

Rappelons à notre esprit les chrétiens des premiers siècles de l’Église : pour détruire le paganisme, ils allaient dans les temples et jetaient par terre les statues des faux dieux ; et la multitude, voyant l’impuissance de ces divinités auxquelles elle avait cru, se convertissait. Imitons ces vaillants modèles. Saisissons le marteau, brisons les idoles ; que le néant de la fausse religion moderne éclate aux yeux de tous ; et le peuple se convertira, et la Maçonnerie, une fois que nous lui aurons arraché son masque, que nous l’aurons dépouillée de ses oripeaux, disparaîtra dans le mépris public.