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forcenés sont notoires à Rome. Entre autres, il fréquente intimement le comte Antonio Mastaï-Ferretti, petit-neveu dégénéré de Pie IX, lequel est un F∴ avéré et qui publie contre le Vatican un pamphlet hebdomadaire d’une rare violence intitulé l’Intransigente.

En même temps que, sous le faux-nom de Bertrand de Saint-Georges, il collabore à la Vérité, de Paris, M. Joseph Vetter est le correspondant de l’Indépendance Belge, de Bruxelles, — qui n’est pas précisément un journal catholique, n’est-ce pas ?

M. Auguste Roussel voudrait-il avoir la bonté de dire à ses lecteurs si ce que j’avance au sujet de son correspondant romain n’est pas rigoureusement exact ?



Lettre édifiante du sire Margiotta.

M. Léo Taxil vient de retrouver une lettre de M. Margiotta, lettre qui vaut son pesant de diamant !…

On n’a pas oublié les grandes révélations du chevalier calabrais, voulant renchérir sur les mystifiantes déclarations du Dr Bataille ; on sait avec quel empressement l’Univers, à la suite de la Comédie Politique et de la France Libre de Lyon, accueillit ces soi-disants aveux de. M. Margiotta. Cet homme s’affirmait en proie au remords : il confessait avoir trompé les catholiques pour obéir au tyran Taxil ; il savait bien, disait-il, que Miss Diana Vaughan était un mythe ; dans une entrevue mémorable, qui avait eu lieu en août 1894, il avait découvert que c’était Mme Taxil elle-même qui était Diana Vaughan. Il avait alors menti à contre-cœur ; un traité barbare le liait à M. Léo Taxil et l’obligeait à attester mensongèrement au public qu’il m’avait connue en 1889 à Naples !

Eh bien, la lettre que M. Taxil vient de me communiquer ne peut vraiment pas être passée sous silence. C’est à M. Léo Taxil lui-même que M. Margiotta écrivait, de Grenoble, le 13 mai 1895 ; vous entendez bien, à M. Taxil, et non à quelque personne que notre italien aurait eu mission de tromper !


« Mon cher ami, écrivait-il, j’attends impatiemment le deuxième numéro du Palladium Régénéré de Diana. En ce Moment, Mgr est en visite pastorale dans le diocèse ; je veux le lui montrer à son retour, pour avoir son avis. Je lui avais fait lire le premier numéro de la revue palladiste, et il en a été furieux : il m’a dit que c’est nous, écrivains antimaçons, qui avons le grand tort d’avoir ménagé cette orgueilleuse et d’avoir répandu cette légende de pureté (le mot légende est souligné deux fois dans l’original) dont elle se fait forte, et Mgr a bien raison, parce que cette auréole dont nous avons couvert le front de la Miss